En collaboration avec la société énergétique allemande Steag, le groupe Thyssen Krupp travaille sur l’alimentation en hydrogène de son usine sidérurgique de Duisburg. Un projet qui positionne l’Allemagne comme un des premiers pays européens à considérer cette source d’énergie propre comme substitut au charbon.
L’Allemagne entend développer une capacité d’électrolyse de 5000 mégawatts d’ici 2030 et de 10.000 d’ici 2040 pour produire ce nouveau combustible. Le pays deviendrait alors le premier fournisseur mondial d’hydrogène. 9 milliards d’Euros sont consacrés au projet.
Cette démarche s’inscrit dans la perspective européenne de durabilité croissante. En effet, l’Union européenne a développé un plan pour l’hydrogène propre à l’horizon 2050. Elle y consacre des investissements importants dans le contexte de la relance économique.
Avec son plan « France 2030 », la France fait également partie de cette politique ambitieuse. À l’aide d’un investissement semblable (8,9 milliards) à celui de l’Allemagne, la France espère créer une filière nationale compétitive et démocratiser l’usage de l’hydrogène.
Si le rôle de l’hydrogène dans le système énergétique mondial est encore assez restreint (2 % de la demande mondiale d’énergie primaire), cette source d’énergie est considérée comme fondamentale pour la décarbonation profonde. L’hydrogène a en effet la capacité de remplacer les combustibles fossiles utilisés par les industries à forte intensité énergétique et les transports lourds.
En se lançant dans ce projet ambitieux, Thyssen Krupp s’inscrit pleinement dans la démarche de durabilité prônée par les industriels européens, qui favorise la mise en place rapide de la filière hydrogène sur l’ensemble du continent.